lundi 7 mars 2011

Episode 1


Résidence Niceman, 2071, Seattle

L’horloge affichait 14h20. Lambert et Eve Niceman attendaient impatiemment que la sonnette retentisse. Quelques secondes plus tard, elle sonnait enfin. Lambert s’affaira vers la porte et l’ouvrit.

- Ah, te voilà enfin ! Tu en as mis du temps !

Un homme d’un certain âge entra dans la pièce, d’un pas plutôt énergique.

- Ce fichu bus était encore en retard ! De 4 minutes cette fois-ci !

- Comment va mon cher beau-frère ? S’exclama Eve en s’approchant pour le défaire de son manteau.

- Eve ! Toujours aussi radieuse !

- Arrête-moi ton baratin ! Lui lança-t-elle en plaisantant.

Ils se dirigèrent tous les trois en direction de la salle à manger. Ils s’installèrent devant un plats de gaufres appétissantes.

- Des nouvelles de Cyrielle ?

- Malheureusement, non, lui répondit Gabriel, à croire que nous n’avons pas de sœur !

Lambert, la mine attristé, ne pu s’empêcher de dire :

- De toute façon, elle n’a jamais été très présente. Elle ne nous donne aucun signe de vie, on ne reçoit aucun coup de fil de sa part. C’est comme sa depuis toujours.

Un bref silence s’installa.

- En tout cas, je vois que tu n’as pas perdu la main en matière de cuisine ! S’enthousiasma Gabriel, c’est dé-li-cieux !

- Il passe des journées à cuisiner, comme avant ! De ce côté-la, j’ai tout gagné ! C’est comme allé au restaurant matin, midi et soir ! Plaisanta Eve.

Il continuèrent de discuter ainsi, se remémorant des faits passés, en plaisantant, comme une famille soudée. Gabriel, très nostalgique, énuméra ses nombreuses recettes de cuisine pendant plus d’une heure.

Il était environ 17h lorsqu’ils décidèrent à se lever pour aller prendre l’air. Ils prirent le corridor qui menait jusqu’à l’entrée, remplit de bibelots et vieilles photo. Cette pièce respirait de souvenirs. Le regard de Gabriel se posa sur un cadre disposé sur une commode.

- Eh Lambert, elle est géniale cette photo !

- Ah, cette photo ! Eve voulait absolument prendre la pose dans notre nouvel appartement.

- C’était quand sa ? Vous étiez jeunes à ce que je vois !

- Laisse-moi réfléchir… En 2011 il me semble, je devais donc avoir 24 ans.

***

60 ans plus tôt, en 2011.

- Bon, il la prend, sa photo ? S’impatienta Lambert.

- Encore 5 secondes…

Le flash de l’appareil photo apparu enfin. Eve descendit du bras de son fiancé.

- Tu te rend compte, s’exclama-t-il, un grand sourire aux lèvres, on a enfin notre chez-nous !

- Depuis le temps qu’on attendait sa ! Je vais enfin pouvoir peindre dans le calme, finis les chamailleries de mes sœurs, à nous l’indépendance !

- Et moi, je ferais de bons petits plats ! D’ailleurs, je voulais te faire la surprise : Je vais passer un entretien d’embauche chez Saveurs d’Aujourd’hui.

- Le restaurant en bas de chez nous ?

Il hocha la tête.

- Je rentrerais plus tôt, et plus de frais d’essence ! C’est tout bénef’ !

- Lambert, c’est génial ! , si tu savais ce que je suis heureuse !

Elle le regarda avec des yeux pétillants, pleins d’espoirs, des yeux heureux.

***

Le lendemain.

Lambert descendit les marches de l’immeuble. C’est un vieux bâtiment, d’un vieux quartier plein de charme. Il sorti de l’immeuble pour rentrer dans le restaurant, très chic. Une femme s’y trouvais à l’intérieur, à l’allure très sérieuse, mais qui inspirait de la sympathie.

- Lambert Niceman ? lui dit-elle.

- Oui c’est bien moi.

- Suivez moi. Par ici.

Au fond de la table se trouvait une porte, qu’ils franchirent. Lambert sentit le stress monté. Et s’il ne réussissait pas ? Non, se disait-il, je ne peux pas, c’est impossible, je dois avoir ce job, c’est une occasion en or ! Derrière la porte se trouvait une grande et vaste cuisine, très propre. Le cuisinier se tenait au fond de la salle, de dos.

La femme se présenta :

- Je m’appelle Elisabeth Chief, je suis la responsable du restaurant, et voici Stanl… Stanley ?

L’homme se retourna enfin, et quand Lambert vu son visage, il su que tout ne se passerai pas comme prévu. La méchanceté même était ancrée dans son visage.

- Bref, reprit Elisabeth, voici Stanley Charter, le chef cuisinier.

- ‘lut.

- Pour cet entretien, je vais vous demander de nous faire une tarte au citron vert, j’en suis très friande…

Elle resta figée, les yeux au ciel, avec un sourire niais.

- Pardon… euh… vous pouvez commencez ! Servez-vous, reprit-elle d’un coup sec.

Lambert avança d’un pas incertain vers le frigo. Il prépara la tarte, serein, mais extrêmement gêné : le chef cuisinier ne regarda pas une seule seconde de ce que faisait Lambert. Quand il eut finis, Lambert proposa deux assiettes à ses employeurs. Stanley le lui prit d’un geste brusque, sans même s’excuser. Il les scruta en train de déguster, ne sachant pas si le plat leur plaisait ou pas.

- Oh mon dieu ! s’écria Elisabeth, c’est succulent ! On dirais que vous avez fait sa toute vôtre vie !

- Je cuisine depuis toujours, c’est ma passion, mon rêve serait d’en faire mon métier.

- En tous cas, vous êtes sur la bonne voie. Et dans tous les cas, vous viendrez me faire chaque semaine un tarte au citron vert.

Elle avait l’air plutôt sérieuse en disant cela. Lambert ne su que répondre, il bafouilla :

- Heu… Oui… Si vous…

- C’est une blague ! Haha !

- Ah, c’est… très drôle, Haha… répondit-il timidement avec un petit rire qui sonnait très faux.

Elle se tourna vers Stanley, dont l’expression sur son visage n’avais pas bougé d’un poil, au désespoir de Lambert.

- Et toi, qu’en pensez-tu ?

- Mouais…

- « Mouais » ? Tu rigoles ? Lambert Niceman, vous êtes officiellement cuisinier aux Saveurs d’Aujourd’hui.

En voyant la réaction du chef, Lambert ne préféra pas se réjouir de sitôt.

- Non ! Non, non et non ! Son plat n’a aucune saveurs, il n’a pas sa place ici ! Je m’oppose !

Elisabeth, sur le coup choquée, reprit ses esprits et rétorqua d’un ton sec :

- Ici, c’est moi qui dirige ! Je suis l’employeur, et si je décide que Lambert soit engagé, il le sera ! Et son plat, je peux vous le dire sans être experte en cuisine, qu’il en avait de la saveur ! Sa tarte était excellent, et je peux vous dire que j’en ai mangé, des tartes au citron vert ! Lambert, vous êtes engagé.

Le silence lourd, très lourd retomba. Lambert ne savais pas où se mettre. Devait-il se réjouir ? Pourquoi le chef réagissait-il ainsi ?

Fin de l’épisode 1.

1 commentaire:

  1. Trop super!
    il va avoir ds problèmes avec ce chef le pauvre Lambert...

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